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Cynique, le G7 s’est réuni à Hiroshima pour parler de guerre en ignorant les hibakushas.

par André Jacob

Travailleur social et sociologue, professeur retraité de l'École de travail social de l'Université du Québec à Montréal. Tout au long de ma carrière universitaire, j'ai mené une carrière artistique, tout particulièrement en arts visuels.

23 mai 2023

Article paru dans Le Devoir du 24 mai 2023.

Voir aussi l’article suivant:

Cesar Jaramillo
in The Ploughshares Monitor Volume 44 Issue 2 Summer 2023

Il y a quelque chose de cynique et de révoltant dans le fait de voir les plus grandes puissances militaires du monde réunies à Hiroshima pour parler de préparatifs de guerre.

D’une certaine manière, cet immense paradoxe représente une insulte à la mémoire de toutes les victimes de la bombe nucléaire américaine du 6 août 1945, geste d’agression militaire incommensurable et inoubliable dont les États-Unis ne se sont jamais excusés.

Ce sommet des pays riches, dont les membres de l’OTAN, se voulait une opération de racolage de nouveaux partenaires et de concertation afin de poursuivre leur course aux armements et à la destruction du monde. Un tel étalage d’une bonne entente factice se révèle, à sa face même, une insulte à tous et toutes les hibakushas (les survivants de ce bombardement insensé) qui luttent inlassablement pour l’abolition des armes nucléaires et pour la paix depuis 1945.  Leur lutte reste sans suite. Les États-Unis et leurs alliés n’ont que faire de cette opposition plus que pertinentes des victimes de la bombe nucléaire, mais avant tout de la folie guerrière qui anime les grandes puissances économiques. On les ignore, tout simplement, cruellement, avec arrogance. On se contente de déposer des gerbes de fleurs au pied d’un monument sans oser dire : plus jamais d’Hiroshima!

Sans gêne et sans honte, on maintient la cadence de la production d’armes au nom de nos valeurs, de notre démocratie et de notre liberté, scande-t-on en chœur sur toutes les tribunes. En réalité, on guerroie pour promouvoir et défendre les intérêts économiques des grandes sociétés transnationales qui coïncident, par hasard, avec les intérêts des États producteurs d’armes. Les actionnaires soupirent d’aise, car ils reçoivent une écoute active dans les couloirs des parlements et le monde change à leur avantage.

Curieusement, le président de l’Ukraine, invité spécial, a déclaré voir un parallèle entre la destruction d’Hiroshima et celle de Bakhmout… Malgré tout, ses alliés dans la guerre continuent à promouvoir la guerre au lieu de la paix.

Hiroshima aurait pu leur inspirer des réflexions pacifistes, mais la vie continue, business as usual, les destructions et les morts ne semblent que des peccadilles, des accidents de parcours sans grande importance. Seule la victoire compte et tous les moyens sont bons pour y arriver.

Commentaires dans le journal Le Devoir.

Voir aussi le texte sur le site des Artistes pour la paix.


Cynique, le G7 s’est réuni à Hiroshima pour parler de guerre en ignorant les hibakushas.   22 mai 2023 Écrit par André Jacob   http://www.artistespourlapaix.org/cynique-le-g7-sest-reuni-a-hiroshima-pour-parler-de-guerre-en-ignorant-les-hibakushas/    https://lautjournal.info/20230526/cynique-le-g7-sest-reuni-hiroshima   https://www.ledevoir.com/opinion/lettres/791579/cynique-le-g7-s-est-reuni-a-hiroshima-pour-parler-de-guerre-en-ignorant-les-hibakushas     Illustration par Martine Lacroix   Il y a quelque chose de cynique et de révoltant dans le fait de voir les plus grandes puissances militaires du monde réunies à Hiroshima pour parler de préparatifs de guerre.   D’une certaine manière, cet immense paradoxe représente une insulte à la mémoire de toutes les victimes de la bombe nucléaire américaine du 6 août 1945, geste d’agression militaire incommensurable et inoubliable dont les États-Unis ne se sont jamais excusés.   Ce sommet des pays riches, dont les membres de l’OTAN, se voulait une opération de racolage de nouveaux partenaires et de concertation afin de poursuivre leur course aux armements et à la destruction du monde. Un tel étalage d’une bonne entente factice se révèle, à sa face même, une insulte à tous et toutes les hibakushas (les survivants de ce bombardement insensé) qui luttent inlassablement pour l’abolition des armes nucléaires et pour la paix depuis 1945.  Leur lutte reste sans suite. Les États-Unis et leurs alliés n’ont que faire de cette opposition plus que pertinentes des victimes de la bombe nucléaire, mais avant tout de la folie guerrière qui anime les grandes puissances économiques. On les ignore, tout simplement, cruellement, avec arrogance. On se contente de déposer des gerbes de fleurs au pied d’un monument sans oser dire : plus jamais d’Hiroshima!   Sans gêne et sans honte, on maintient la cadence de la production d’armes au nom de nos valeurs, de notre démocratie et de notre liberté, scande-t-on en chœur sur toutes les tribunes. En réalité, on guerroie pour promouvoir et défendre les intérêts économiques des grandes sociétés transnationales qui coïncident, par hasard, avec les intérêts des États producteurs d’armes. Les actionnaires soupirent d’aise, car ils reçoivent une écoute active dans les couloirs des parlements et le monde change à leur avantage.   Curieusement, le président de l’Ukraine, invité spécial, a déclaré voir un parallèle entre la destruction d’Hiroshima et celle de Bakhmout… Malgré tout, ses alliés dans la guerre continuent à promouvoir la guerre au lieu de la paix.   Hiroshima aurait pu leur inspirer des réflexions pacifistes, mais la vie continue, business as usual, les destructions et les morts ne semblent que des peccadilles, des accidents de parcours sans grande importance. Seule la victoire compte et tous les moyens sont bons pour y arriver.   Ce texte est paru le lendemain dans Le DEVOIR sans son illustration avec les trois commentaires suivants :   Cyril Dionne – Abonné 24 mai 2023 06 h 35   « Mais lorsque la chanson s’achève, nous tombons tous par terre, car le vent nous emporte, et nous finissons par terre. » La comptine anglo-américaine de la mort « Ring around the rosie ».
L’invité spécial, le président de l’Ukraine, « Voldomort Zelenski », disait durant sa campagne électorale en 2018 que : « Dans l’Est et en Crimée, les gens veulent parler russe, laissez-les tranquilles. Laissez-les simplement tranquilles. Donnez-leur légalement le droit de parler russe. La langue ne devrait jamais diviser notre pays. Je suis d’origine juive, je parle russe et je suis citoyen d’Ukraine. J’aime ce pays et je ne veux pas faire partie d’une autre Russie. L’Ukraine et la Russie sont des peuples fraternels. Je connais des millions, des milliers de personnes qui vivent en Russie et qui sont formidables. Nous sommes de la même couleur, du même sang. Nous nous comprenons, peu importe la langue. Allez, les gars, nous sommes tous de la même couleur. Vous savez comment vous pouvez dérussifier cette partie de la population russe qui ne veut pas être là ? Dites simplement, d’accord, on les laisse partir. »   Zelenski s’était fait élire en 2019 avec 73% du vote pour mettre fin à la guerre civile du Donbass et enrayer la corruption. Or, qu’a-t-il fait? Il a augmenté les bombardements au Donbass et en 2020, les Pandora Papers ont démontré qu’il était corrompu jusqu’aux os. Sa popularité a fondu jusqu’à 24%. Il a ensuite banni tous les partis d’opposition et les médias libres et s’est aligné avec les ultranationalistes. Il a ensuite instauré la loi martiale à perpétuité.   Clermont Domingue – Abonné 24 mai 2023 07 h 37 Vrai On ne pourrait mieux décrire ce qui se passe. La bêtise n’a pas de limite. Grand merci pour ce texte.     Richard Boucher – Abonné 24 mai 2023 10 h 49 Le leurre de tous les  »G…. » Excellente analyse et je rajouterais que les médias mainstream à la remorque de la propagande américaine contribuent à la désinformation systémique sur cette guerre menée par l’OTAN et les USA, parce que force est de constater que cette guerre n’est pas entre la Russie et l’Ukraine mais entre la Russie et l’OTAN. Ils ont réussi à faire de Zelensky un héros alors qu’Il est corrompu jusqu’à l’os. C’est pas le gros bon sens qui mène en politique internationale, sapiens n’a pas vraiment évolué depuis sa caverne, là où il guerroyait pour un territoire. Toutes ces années d’évolution pour répéter sans cesse la même bêtise.   Normand Bibeau – Abonné 24 mai 2023 10 h 55 «Les criminels reviennent toujours sur le lieu de leur crime». Cher monsieur Jacob, vous avez absolument raison de vous scandaliser et tel qu’en font foi les reportages parus sur CGTN et News 18, du 18 au 21 mai, des manifestants du monde entier étaient tout aussi scandalisés et ils se sont rassemblés à Hiroshima pour dénoncer le sommet du G-7 des dirigeants des «7 pays Gras durs» qui s’enrichissent de la vente d’armes et, en particulier contre les USA, le plus grand vendeur d’armements au monde et le seul pays à avoir largué 2 bombes atomiques sur des civils sans défense (300,000 morts) sans jamais sans excuser afin d’intimider le monde et d’imposer sa dictature hégémonique.
Les manifestants ont dénoncé l’outrecuidance et l’effronterie de donner des leçons de morale au monde sur le lieu même de leur infâme crime et se sont interrogés si la prochaine réunion du G-7 aurait lieu en Allemagne à Buchenwald ou à Auschwitz, ces 2 abominables camps de la mort nazis.
Ce rassemblement en plus de vouloir intimider le monde en rappelant jusqu’où sont prêts à se rendre les dirigeants des pays du G-7 afin de perpétuer leur domination et s’enrichir de la vente d’armes de destruction massive vise à créer un «OTAN» d’Asie-Pacifique avec le Japon et la Corée du Sud pour encercler la Chine comme l’OTAN mène sa guerre par procuration en Ukraine afin d’encercler la Russie en préparation de la 3ième guerre mondiale. Les manifestants scandaient à l’unisson: «Non à la guerre et à l’OTAN».   Cyril Dionne – Abonné 24 mai 2023 13 h 38 M. Bibeau, les Américains ne pourraient pas retourner à aucun camp de la mort à part de celui de Dachau parce c’est le seul qu’ils ont libéré durant la 2e guerre mondiale.
Pour Bergen-Belsen, Buchenwald, Esterwegen, Flossenburg, Neuengamme, Ravensbruck, Sachsenhausen, Mauthausen, Auschwitz/Birkenau, Belzec, Gross-Rosen, Majdanek, Sobibor, Stutthof, Treblinka, Theresienstadt et les autres, ce sont les Russes qui les ont libérés.

Pour la commémoration du 78e anniversaire de la libération par l’Armée Rouge du camp de la mort nazi d’Auschwitz/Birkenau de cette année, les libérateurs, les Russes, n’ont même pas été invités.   Pierre Fortin – Abonné 24 mai 2023 11 h 44 Indignation partagée
Je partage votre indignation en me permettant d’y ajouter un élément d’éclairage. En mars de l’année dernière, le président Biden a levé l’interdiction faite aux forces armées US d’utiliser l’arme nucléaire en première frappe, ce à quoi les autres puissances nucléaires se sont engagées.
Il n’y a qu’à regarder leur histoire, particulièrement celle des 30 dernières années, pour comprendre que les États-Unis ne renonceront jamais d’eux-mêmes à quoi que ce soit qui puisse leur permettre d’arriver à leurs fins. Ils ne reconnaîtront leurs crimes à Hiroshima et Nagasaki que lorsqu’ils y seront forcés car même la presse et le peuple américains préfèrent taire cette odieuse vérité qu’on ne veut pas voir.   Simon Harvey – Abonné 24 mai 2023 12 h 13 Superbe exercice d’inversion accusatoire. Faut-il rappeler que les Japonais avaient déclaré la guerre, comme viennent de le faire les Russes en Ukraine? Il n’est pas encore venu le jour où on pourrra nous reprocher de nous défendre. Désolé.   Cyril Dionne – Abonné 24 mai 2023 13 h 19 Cher M. Harvey, Vous n’avez pas commenté les études de l’Université Brown, vous savez celle qui fait partie de l’Ivy League aux États-désUnis. Leurs études ont démontré que les guerres que les États-Unis ont menées en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Yémen et au Pakistan après le 11 septembre 2001 ont causé au moins 4,5 millions de décès et déplacé entre 38 et 60 millions de personnes. Aujourd’hui, 7,6 millions d’enfants souffrent de malnutrition. En plus, ces guerres néocolonialistes ont coûté au bas mot plus de 8 000 milliards $. Et ce sont les Américains qui avaient déclaré la guerre à ces pays qui ne pouvaient pas se défendre contre un tel ennemi.

Enfin, que faut-il espérer des va-t-en-guerre, du complexe militaro-industriel américain et des « néocons » d’un pays qui ne connaît que la guerre? Depuis la création des États-désUnis en 1783, ils sont toujours en guerre quelque part et ont vécu deux guerres civiles. Que voulez-vous d’un pays qui était esclavagiste jusqu’en 1866 et qui a pratiqué la ségrégation raciale jusqu’en 1966? Qu’exigez-vous d’un pays où aujourd’hui les trois institutions qu’ils vénèrent le plus sont dans l’ordre, Amazon, Google et l’armée selon au sondage de CBSNEWS du 1er mai 2023?

Et pourtant, tous les pays occidentaux sont restés les bras croisés devant ce carnage américain et plusieurs ont même participé comme le Canada.   Pierre Fortin – Abonné 24 mai 2023 15 h 33 Précisons tout de même quelques détails M. Harvey.

Les Japonais de l’époque qui voulaient être un empire en Asie n’ont jamais été des tendres, ils ont envahi leurs voisins bien avant la fin du XIXe siècle et soumis les peuples aux plus sévères asservissements. Mais il faut savoir que leur entrée en guerre contre les États-Unis a été provoquée par Franklin D. Roosevelt, qui savait ce qu’il faisait et qui l’a d’ailleurs avoué dans ses propres mémoires, en coupant le Japon de ses sources de pétrole dont il était totalement dépendant. C’est ce qui a mis le feu aux poudres.

Quant à l’entrée de l’armée russe en Ukraine, il convient de suivre étape par étape les événements, ne serait-ce qu’à partir du 15 décembre 2021 quand V. Poutine a exigé qu’on établisse une architecture de sécurité pour toute l’Europe, puis la cascade de non-décisions occidentales qui a suivie et la multiplication par 40 du nombre de bombardements ukrainiens sur le Donbass à partir du 16 février 2022. Les événements se sont alors précipités.

Sans oublier les aveux d’Angela Merkel, François Hollande et Porochenko à l’effet qu’ils n’ont signé les accords de Minsk II que pour que Porochenko ne perde pas son armée coincée dans le chaudron de Debaltsevo en 2015 et pour lui permettre de réarmer. C’est dans ces conditions qu’on l’a invité à Paris en décembre 2019 pour consolider et appliquer enfin ces accords en présence de Zelensky : on l’a donc invité à un véritable « dîner de con ». Mais on a oublié que Vladimir Poutine n’est pas François Pignon; tout ce qu’on a obtenu c’est l’impossibilité qu’il leur fasse à nouveau confiance, sauf à ses propres conditions. Et c’est ce qui risque de plus en plus d’arriver tôt ou tard après la chute de Bakhmut.   Normand Bibeau – Abonné 24 mai 2023 15 h 34 Je suis terrorisé de constater l’enseigne à laquelle vous logez et je souhaite pour l’humanité que votre «défense» ne soit pas celle des russes qui sont la 1ière puissance nucléaire mondiale et de leurs 45,000 armes nucléaires (1986) (Wikipedia).   Simon Harvey – Abonné 24 mai 2023 16 h 10 Monsieur Dionne, two wrongs doesn’t make a right. Votre absence d’arguments autres que la whataboutism veut tout dire en soi. Il faudrait écouter les Russes au lieu de votre chambre à échos. Même eux ne sont pas dupes de la propagande de Moscou. Prigojine voit beaucoup plus clair que vous lorsqu’il dit avoir réveillé un géant en attaquant l’Ukraine.

Si vous êtres libres de répéter ad nauseam votre litanie anti-américaine primaire aujourd’hui, c’est grâce aux américains. (et au Canada)
Et vous le savez… Bien à vous   Jean-Claude Boivin – Inscrit 24 mai 2023 12 h 35 Politique d’apaisement pour la paix « La politique d’apaisement dans les relations internationales vise à éviter la guerre en faisant des concessions à l’ennemi. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_d%27apaisement

L’armée russe sous la gouverne de Poutine a pour but d’anéantir l’Ukraine par les bombardements aériens et terrestres, la destruction de toutes les infrastructures civiles, par le pillage, les tortures et les viols systématiques, des meurtres par milliers et les kidnappings d’enfants. Poutine comme Hitler est un criminel de guerre génocidaire. Est-ce que l’Occident devrait rester les bras croisés face à ces crimes?   Normand Bibeau – Abonné 24 mai 2023 15 h 06 Monsieur Boivin, permettez-moi à mon tour de vous suggérer la lecture de l’excellent texte du Prof Rodrigue Tremblay paru dans Mobilisation.ca, du 17 mai 2023 et intitulé: «Les guerres par procuration des grandes puissances sont facteurs de chaos militaire,monétaire, financier et économique dans le monde» https://www.mondialisation.ca/5677803.
Le professeur Tremblay est professeur émérite d’économie à l’UdeM et lauréat du Prix Richard-Arès pour le meilleur essai en 2018,La régression tranquille du Québec,1980-2018 (Fides).Il est titulaire d’un doctorat en finance internationale de l’université Stanford. J’ai peine à croire que vous puissiez suggérer que cet éminent professeur parce qu’il impute aux USA la responsabilité de la guerre en Ukraine, à l’instar de l’éminent professeur John Mearsheimer de l’Université de Chicago, soit un «poutinien» ou un «idiot utile» des dictateurs autoritaires qui veulent détruire notre sacro-sainte liberté démocratique qui rend si riche ceux qui dirigent l’Occident ainsi que tous les zélotes et les thuriféraires des ukronazis aiment à le crier, ad nauseam, à défaut d’arguments factuels convaincants.
«Les injures sont les raisons de ceux qui ont tort» ( De Fénelon).   Sylvio Le Blanc – Abonné 24 mai 2023 13 h 23 Les anti-Américains et les pro-Russes sont décidément nombreux Dans les années 1930, les travaillistes anglais ont fait circuler une pétition exigeant une diminution du budget de l’armée (ils voulaient montrer l’exemple aux nazis afin qu’ils fassent pareil). Est-ce ce à quoi aspire M. Jacob ? Veut-il laisser le champ libre à la Russie, à la Chine, à la Corée du Nord et à l’Iran ? Les deux Bombes sur le Japon en 1945 ne furent pas une erreur. C’est ce qu’il fallait pour que l’empereur et les militaires japonais, aussi fanatiques que les nazis, se rendent inconditionnellement. Si la guerre au Japon avait perduré avec les armes conventionnelles, elle aurait été encore plus coûteuse en vies humaines et en destruction. Tout le monde sait cela. Les États-Unis n’ont pas à s’excuser. Ces deux Bombes sont aussi une terrible leçon : voici les conséquences, concrètement. C’est peut-être ce qui retiendra Poutine de lancer la sienne sur l’Ukraine.   Cyril Dionne – Abonné 24 mai 2023 16 h 24 Cher M. Le Blanc, Il faut avoir étudié l’histoire pour comprendre que les Américains ont fait usage de la bombe atomique pour trois raisons principales qui n’avaient rien à voir à la capitulation du Japon qui était déjà battu ou pour sauver leurs troupes ou soldats après la débâcle qu’ils avaient subi et où 12 000 soldats avaient péri à la bataille d’Okinawa. Les Russes ont perdu 27 millions de personnes, civils et militaires durant la 2e guerre mondiale.

Primo, les Russes étaient déjà en Manchourie (Chine). L’opération « August Storm », l’invasion massive de la Mandchourie par les Soviétiques en 1945, a été le coup fatal du Japon et a mis fin à la Seconde Guerre mondiale. Elle avait débuté au mois d’août 1945 avant que les Américains lancent leurs bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki.
Secundo, les Américains, après avoir dépensé des milliards $ sur leur projet Manhattan, ils voulaient une excuse pour les essayer sur des populations civiles avant que la guerre ne prenne fin. Ils n’avaient aucune idée si celles-ci allaient fonctionner.
Tertio, le président américain Harry Truman, celui qui avait succédé à Franklin Delano Roosevelt (FDR) et qui avait donné l’ordre de lancer les ogives nucléaires, « Little Boy » à l’uranium et « Fat Man » au plutonium, était un va-t-en-guerre de la première heure et voulait arriver à la réunion de Potsdam avec une position de force devant le leader soviétique Joseph Staline à la fin de la 2e guerre mondiale. C’est là o؅ù les Alliés ont dessiné la nouvelle carte de l’Europe.   Yves Corbeil – Inscrit 24 mai 2023 13 h 24   Jean-Claude Boivin – Inscrit 24 mai 2023 12 h 35
 » Politique d’apaisement pour la paix. Est-ce que l’Occident devrait rester les bras croisés face à ces crimes? « 

Un autre pacifiste qui y va pas avec le dos de sa cuillère diplomatique en faisant abstraction de ce qui a conduit et continue à conduire vers ce manque de civisme total de pars et d’autres envers autrui. C’est tellement plus facile de se tirer dessus plutôt que de s’assoir face à face même si on peut pas se sentir la face pis discuter diplomatiquement ou de faire faire la job diplomatique par des gens formés pour ça. Vous m’exaspérez les Harvey, Boivin et compagnie bien assis chez vous pendant que d’autres se font tuer pour prouver vos points que y a rien d’autres qu’un bon coup de fusils dans le front pour faire comprendre que la diplomatie ça s’enfonce dans le crâne de ceux qui résistent aux changements qu’on veut leur imposer, mais vous vous voyez ça comme la sauvegarde des droits et libertés en imposant aux autres ces mêmes droits et libertés qu’on leur permet du haut de nos statures de supériorités occidentales. À vomir à chacune des interventions de la sorte.   Cyril Dionne – Abonné 24 mai 2023 16 h 57 M. Corbeil, les Russes à Bakhmout, c’est à dire les 30 000 soldats de la milice Wagner d’Evgueni Prigojine ont vaincu plus de 100 000 Ukrainiens dans cette ville fortifiée avec plusieurs tunnels souterrains, la ligne Maginot ukrainienne. Les Ukrainiens ont engagé plusieurs régiments les plus compétents et même d’élites, et le moulin à viande russe a continué malgré tout son bon chemin. Cela ne fait aucun sens puisque la logique militaire indique qu’il faut un rapport de 3 pour 1 lorsque nous sommes les attaquants. Ceux qui remettent en question le professionnalisme russe, eh bien, ils devraient aller se coucher de bonne heure.

Les Ukrainiens se font massacrer et l’armée qu’ils avaient le 24 février 2022 n’existe plus. Et nos militaires du dimanche bien assis chez eux dans le confort total en demandent plus, tout comme les Américains d’ailleurs. Vous savez autant que moi que cette guerre aurait pu être évitée si les accords de Minsk avaient été tout simplement respectés.   Jean-Claude Boivin – Inscrit 24 mai 2023 15 h 19 À vomir à chacune des interventions de la sorte.Yves Corbeil @ Yves corbeil
« Un autre pacifiste qui y va pas avec le dos de sa cuillère diplomatique en faisant abstraction de ce qui a conduit et continue à conduire vers ce manque de civisme total de pars et d’autres envers autrui. »
Pacifiste ???? Avez-vous bien lu mon propos?

Je dénonce la politique d’apaisement rapportée ici.
Voici une citation de Nevile Chamberlain qui illustre cette politique d’apaisement utilisée a mauvais escient: « Mes bons amis, pour la seconde fois de notre histoire, un Premier ministre britannique est revenu de l’Allemagne en apportant la paix avec honneur. Je crois que c’est la paix pour notre temps… Retournez à la maison et prenez un bon sommeil paisible. » Déclaration de Chamberlain suite à la signature du traité de Munich en 1938. On connait la suite…
Poutine comme Hitler est un criminel de guerre génocidaire.
Selon le site du Musée de l’Holocauste de Montréal on fait référence au dix points qui illustre ce qui constitue un génocide.
Au préalable la propagande installe un climat de haine contre l’adversaire en le déshumanisant en le diabolisant. Dans ce cas-ci le sale travail a été fait (et continue de se faire) par l’entremise des médias russes et des réseaux sociaux à travers le monde. https://museeholocauste.ca/fr/ressources-et-formations/dix-etapes-genocide/
« Le 9e pont: .  Extermination
– Début des massacres, perçus par les tueurs comme des actes « d’extermination » car ils croient que leurs victimes ne sont pas pleinement humaines.
– Prévention : Seule une intervention armée massive peut arrêter le génocide. La communauté internationale doit soutenir cette opération en fournissant transport aérien, équipement et financement.
P.S. Je vous cite suivant mes commentaires « À vomir à chacune des interventions de la sorte » Le but de cette tribune est d’échanger de confronter les idées dans un contexte de respect mutuel. Vos propos sont inacceptable! Un manque total de civisme comme vous dites.   Daniel Gagnon – Abonné 24 mai 2023 16 h 59 On n’arrête pas un tank avec des idéaux de paix. Merci au G7 de préparer la paix ! Cette lettre du professeur retraité André Jacob ressemble à un vœu pieux. Son vœu est grand et rejoint un souhait profond de toute la communauté internationale si désireuse de paix. Mais, comme bien des militants pour la paix, le professeur Jacob semble avoir oublié que c’est la Russie de Poutine qui a démarré cette guerre et qui menace depuis le début de son invasion insensée toute la planète avec ses armes atomiques. Cette lettre apparemment bien intentionnée, facilite plutôt le travail de la propagande russe et les mensonges de Poutine en rejetant la responsabilité de cette guerre sur d’autres. Au contraire de ce qu’avance ce texte, les grandes puissances du G7 réunies à Hiroshima, ne font pas sans raison des préparatifs de guerre, mais organisent plutôt la défense de l’Ukraine, le secours et le soutien à une démocratie et d’un pays souverain comme le nôtre lâchement et illégalement attaqué par le despote sanguinaire de Moscou. Le résultat, nous le voyons à l’écran tous les jours : les villes calcinées par les missiles russes, les enfants tués dans les maternités et les hôpitaux, les bombardements sur les habitations civiles, les déportations massives, les tortures et les crimes de guerre ! Il n’y a pas de paradoxe à préparer la défense de l’Ukraine, des pays Baltes, de la Pologne et même de l’Europe, et de le faire sur le site même de Hiroshima, c’est plutôt un signe encourageant et un signal que les menaces de bombe nucléaire russes sont prises au sérieux et que la dissuasion, le seul langage que peut comprendre le potentat du Kremlin, fonctionne et que l’arme atomique ne doit pas être à nouveau brandi contre le monde libre sans conséquence. Laisser les gens mourir tout en se gargarisant avec le concept de pacifisme, c’est plutôt cette attitude de laisser-faire qui est cynique.   Pierre Jasmin – Abonné 24 mai 2023 17 h 08 Merci aux commentaires historiques de M. Cyril Dionne qui nous ramène dans le monde réel. Hors de l’Ukraine, mais en suite logique aux commentaires pertinents de M. Cyril Dionne, voici l’histoire telle qu’elle aurait pu se passer…
Sorti directement de prison en 1993 par les communistes repentis, qui l’ont installé à la présidence de la Tchécoslovaquie (événement rarissime!), le co-rédacteur de la Charte 77 et dramaturge Vaclav Havel n’a pas voulu d’un drame sanglant quand la Slovaquie pro-russe avec une centrale nucléaire russe et des usines d’armement russes a réclamé son indépendance d’avec la Tchéquie (j’ai animé tous les étés comme professeur de piano les classes de maîtres de Bohême du Sud de 1991 à 2005, sauf en 1993 où j’ai enseigné à Piestany en Slovaquie avant de prendre un avion à Amsterdam pour rejoindre à titre de président des Artistes pour la Paix une caravane pour la paix au Tibet avec IDRIART).
Appuyé par son peuple, Havel a accordé à la Slovaquie le droit de se séparer légalement et les deux pays ont vécu ce droit en paix! C’est une histoire très peu racontée par les historiens ni par les journalistes qui pour la plupart sont friands de révolutions héroïques ou de répressions sanglantes, payées par le complexe militaro-industriel. Ceux qui rêvent à un Québec indépendant (message au Bloc) devraient encourager au plus sacrant un Canada qui s’amende au plus vite de son comportement guerrier inacceptable et de sa sujétion à l’OTAN qui met le Donbas à feu et à sang.   The G7 Vision on Nuclear Disarmament disappoints

June 15, 2023
By Cesar Jaramillo
https://www.ploughshares.ca/publications/the-g7-vision-on-nuclear-disarmament-disappoints

Published in The Ploughshares Monitor Volume 44 Issue 2 Summer 2023

When you visit Hiroshima, a profound sense of history engulfs you. And
you are reminded that the course of history is shaped by human
decisions.

The decision to bomb Hiroshima was made on July 31, 1945, at a meeting
of the Manhattan Project’s Target Committee – a group of scientists
and military officials established to select potential Japanese
targets for the atomic bomb. The Committee recommended Hiroshima as
the primary target because of its military and industrial significance
and because it had thus far escaped heavy bombing.

On August 6, 1945, U.S. bomber Enola Gay dropped the “Little Boy”
atomic bomb on Hiroshima. By year’s end, an estimated 140,000 people
had died as a result. The bomb exploded above what is now the
Hiroshima Peace Memorial – and was from May 19 to 21 the site for the
2023 Summit of the G7 group of countries.

Almost 78 years after the first atomic bomb was deployed, the world
was anticipating a sign that some of the world’s most powerful nations
had resolved to craft a credible path to the complete elimination of
nuclear weapons.

The world was disappointed.

A vision without insight

Hiroshima is the home of the family of Japanese Prime Minister Fumio
Kishida, some of whom perished in the atomic bombing. The Prime
Minister, seen as a strong supporter of nuclear disarmament,
reportedly insisted on this site for this year’s G7 Summit.

For the first time in its history, the G7 issued a standalone
statement on nuclear weapons as well as a general communiqué. The “G7
Leaders’ Hiroshima Vision on Nuclear Disarmament” promised much in its
title but failed to deliver. Instead, the statement rehashed familiar
positions.

The tone was set in the first paragraph, when the G7 leaders
reaffirmed their “commitment to achieving a world without nuclear
weapons with undiminished security for all.” That is the most
consequential line in the whole document.

Although the combination of “a world without nuclear weapons” and
“undiminished security for all” may appear appealing, the emphasis on
undiminished security as a prerequisite for nuclear disarmament is
fundamentally flawed. Making progress on nuclear abolition conditional
on undiminished security inhibits meaningful action. As well, this
focus casts a shadow over some positive reflections in the statement
on the 77-year record of non-use of nuclear weapons as well as its
call for the resumption of the New START treaty and negotiations on
banning the production of fissile material.

In the end, the statement said little new. The G7 countries, which
include nuclear-armed France, the United States, and the United
Kingdom, were quick to see the nuclear threat all around them but
acknowledged no responsibility for contributing to that threat. The
few proposals on how to make progress on nuclear disarmament were
merely a repackaging of the tried-and-failed approach that these
states and their allies have pushed for decades.

Nuclear disarmament advocates were dismayed.

Gensuikyo – the Japan Council against Atomic and Hydrogen Bombs –
issued a statement in which it said:

[F]ar from “send(ing) out a strong message to realize a world free of
nuclear weapons” from the A-bombed city, as repeated by Prime Minister
Kishida, no new initiatives or proposals were made, betraying the
expectations of the Hibakusha and the people. On the contrary, the
Summit declared its open affirmation of the nuclear deterrence theory,
which is very deplorable.

The International Campaign to Abolish Nuclear Weapons (ICAN) – to
which Project Ploughshares belongs – declared that the G7 statement
“falls far short of providing any meaningful outcomes for nuclear
disarmament. After months of preparation and amid high expectations,
the leaders are missing the moment to make the world safer from
nuclear weapons.”

ICAN was right. An opportunity has been missed. A new vision and
commitment to eliminate nuclear weapons could have re-energized the
nuclear disarmament movement. Instead the status quo was buttressed
with more cement.

Separating the wheat from the chaff

The G7 statement articulated valid concerns about nuclear security and
the escalating risk of nuclear weapons use. However, these concerns
were framed as stemming only from external circumstances, for which G7
countries bore no responsibility. Portraying themselves as deeply
committed to nuclear disarmament, the G7 countries nevertheless
continued to embrace the precarious nuclear deterrence doctrine and
the defensive value of their own nuclear weapons.

Not surprisingly, the statement refers to Russia’s invocation of its
nuclear weapons in the context of the Ukraine conflict. The G7 leaders
reiterated their position that “threats by Russia of nuclear weapon
use, let alone any use of nuclear weapons by Russia, in the context of
its aggression against Ukraine are inadmissible.” And they were right:
such threats are reckless and unacceptable and should be unambiguously
rejected by the international community.

However, as Project Ploughshares has argued elsewhere, including in
earlier issues of The Ploughshares Monitor, the risk that nuclear
weapons might be used, either in the Ukraine conflict or as a result
of it, does not lie primarily in spoken threats. Rather, the risk
exists because nuclear weapons continue to exist – an existence
perpetuated by the dangerous logic of nuclear deterrence, to which
Russia and all G7 countries adhere.

The G7 also expressed concern for the acceleration of China’s nuclear
weapons program, which it said threatened global and regional
stability. Again, they were right. Numerous reports have found
evidence that China plans to grow its nuclear arsenal from about 300
warheads to as many as 1,500 by the year 2035. The world needs fewer,
not more nuclear weapons.

But the G7 conveniently chose not to mention that its three
nuclear-armed members spend billions of dollars annually to modernize
their own nuclear arsenals. This upgrading is widely regarded as a
primary hurdle on the road to nuclear abolition.

The G7 vision statement speaks of the urgent need for the
Comprehensive Test Ban Treaty (CTBT) to enter into force. A legitimate
objective and necessary aspiration. But it neglects to mention that
one of the states preventing its entry into force is the United
States, one of eight states (along with China, Egypt, India, Iran,
Israel, North Korea, and Pakistan) whose ratification is pending, in
this case more than 25 years after it signed the treaty. Still, even
without the activation of the CTBT, the G7 statement makes a welcome
affirmation of the moratorium on nuclear testing, which it calls on
Russia to also observe.

In its Vision, the G7 expresses deep concern “about Iran’s unabated
escalation of its nuclear program, which has no credible civilian
justification and brings it dangerously close to actual weapon-related
activities.” It rightly designates the nearly dead 2015 Joint
Comprehensive Plan of Action (Iran nuclear deal) as a useful point of
reference. And it affirms its own “clear determination that Iran must
never develop a nuclear weapon.”

Of course, Iran should not develop a nuclear arsenal. But, again, the
G7 refused to acknowledge that Iran had been fully compliant with the
nuclear deal, as verified repeatedly by the International Atomic
Energy Agency, until the deal started to unravel after the United
States unilaterally withdrew from it in 2018.

Tackling the fundamental problem

For far too long, nuclear-weapon states and their allies have argued
that they cannot embark on concrete and time-bound nuclear disarmament
until the right international security conditions exist. The nuclear
disarmament movement meets such arguments with growing skepticism.

No such ideal moment has ever or will ever exist. If we understand
“undiminished security for all” as a required condition, then nuclear
disarmament will remain an elusive goal.

The G7 Summit did not honour its historic setting, a city forever
scarred by the atomic bomb. Its so-called vision lacked the necessary
innovation and concrete commitment required to eliminate nuclear
weapons and disregarded the role of many nuclear-armed nations in
perpetuating the nuclear threat.

To make real progress, the international community must transcend
rhetoric and embrace courageous actions that challenge the prevailing
narrative surrounding nuclear weapons. The Hiroshima summit presented
a unique opportunity for G7 countries to forge ahead boldly on the
path to nuclear disarmament. Shame on them for failing. □    

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