Jeux des pouvoirs, de la gloire et de l’arrogance.
Depuis 2 semaines, tous les médias ne parlent que de médailles, ces pièces du couronnement d’athlètes qui ont investi leur vie dans un sport pour espérer toucher cette récompense et qui servent souvent de mercenaires à un système de propagande non dite.
Les pays les plus riches et les plus puissants sur le plan politique et militaire, les États-Unis en tête, la Chine, la Grande-Bretagne, la Russie et les autres veulent que leurs héros du stade brillent; ils symbolisent leur puissance, mais ils étalent sur les podiums les inégalités et les pouvoirs économiques qui dirigent le monde. Comme le mentionnait Éric Desrosiers dans le journal Le Devoir du 7 août 2021, « côté médailles, ce sont encore et toujours les mêmes pays qui ont eu le plus de succès. »
Les présents jeux montrent aussi que la création de l’ennemi russe se poursuit. On a interdit la participation de la Russie, mais en permettant aux athlètes russes de participer sous le signe COR (Comité olympique russe). Les médias ont joint cette guerre idéologique contre la Russie au point de ne jamais prononcer le mot en R… Les journalistes ne prononcent jamais l’expression « Comité olympique russe » ni le mot Russie. Cette mesure est justifiée, dit-on, en raison des anciennes pratiques systématiques de dopage en Russie… Curieusement, il serait intéressant d’en savoir davantage sur les stratégies de dopage sophistiquées des autres pays dominants. On peut au moins émettre quelques doutes.
En somme, les pays dominants sont nord-américains, chinois et européens. Comme symboles, il faudrait empiler toutes les médailles des pays de tous les autres continents pour tenter d’égaler les États-Unis; ce jeu est futile certes, mais illustre les inégalités sociales et économiques sur la planète.
En principe, les Jeux olympiques symbolisent la recherche de l’harmonie, de la fraternité et de la paix, mais l’étalage de cette arrogante démonstration des pouvoirs de divers types finit par jeter de l’ombre sur les performances impressionnantes des athlètes en premier lieu, mais surtout à cacher les jeux de coulisse pour en arriver à l’expression de la gloire des puissants et de l’esprit de domination. Odile Tremblay rappelle cette obsession dans Le Devoir du 7 août en faisant une présentation du film de Quentin Renaud, 5e set, à ce sujet à savoir l’obsession de la victoire est un objectif fou qui dévore.
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