Que fait notre gouvernement? Il semble garder le cap du discours inchangé, manichéen. Le Hamas lance des rockets et l’armée israélienne riposte avec une capacité de frappe largement supérieure à celle du Hamas. N’est-il pas plus que temps de mettre fin au cercle vicieux de la violence? Comme pour l’Ukraine, il n’y a qu’une porte de sortie : des négociations pour la paix et la justice.
La photo obscène ci-dessus nous vient de l’organisme américain United National Antiwar Coalition, elle aurait pu venir de Codepink, World beyond War, Juifs et Palestiniens Unis (PAJU) ou des Artistes pour la paix (APLP), tous occupés à inlassablement dénoncer les guerres de tous les côtés, chaque jour.
La photo dit tout, la terreur d’enfants PALESTINIENS, six jeunes filles photographiées après trois jours de bombardements dans la Bande de Gaza, UNE PRISON À CIEL OUVERT dont les décomptes de morts varient, au moins quatorze enfants palestiniens peut-être parents des jeunes filles de la photo :
Jamil Najm al-Deen Naijm, 4
Alaa Abdullah Riyad Qaddoum, 5
Momen al-Nairab, 5
Hazem Salem, 9
Ahmad al-Nairab, 11
Jamil Ihab Najim, 13
Muhammad Yasser Nimr al-Nabahin, 13
Dalia Yasser Nimr al-Nabaheen, 13
Mohammed Hassouna, 14
Hamed Haider Najim, 16
Nazmi Fayez Abu Karsh, 16
Ahmed Walid al-Farram, 16
Mohammed Salah Naijm, 17
Khalil Abu Hamada, tout juste 18 ans
Comme toujours, les Israéliens rétorquent que les victimes collatérales correspondent souvent à des exagérations ou à des mises en scène. Que faire? Attendre sans rien dire ni rien faire que la prochaine bombe Tsahal déferle encore et encore sur Gaza, tuant et détruisant? Non!
La reconnaissance de deux États s’impose. Sans cesse, il faut rappeler l’importance de négociations patientes, sérieuses, ouvertes et prolongées. Pour y arriver, Israéliens et Palestiniens doivent s’affronter, mais autour d’une table de négociation pendant que le tonnerre des obus de Tsahal ne s’entendrait plus et que le Hamas accepterait de ranger ses rockets. Ce conflit dure depuis trop longtemps. Trop de gens souffrent!
Malheureusement, les réactions des gouvernements alliés d’Israël sonnent toujours comme des glas. Suite à la dernière agression israélienne à Gaza, le président Biden, a « remercié le Premier ministre Yair Lapid et son gouvernement pour son steady leadership à travers la crise ». Ce leadership va-t-il jusqu’à tuer des enfants? Et comme toujours, le gouvernement canadien se camoufle derrière les positions américaines.
Comme tous et toutes les pacifistes du monde entier, nous demandons à notre gouvernement d’adopter une position courageuse, indépendante et ferme et de promouvoir des négociations entre Israël et la Palestine. Nous endossons pleinement la position de PAJU, laquelle vise à mettre de l’avant « le principe selon lequel les négociations entre Israël et la Palestine doivent se tenir sous les auspices exclusifs des Nations Unies. Ces négociations doivent être de nature non coercitive et négociées de bonne foi entre égaux. » La paix et la justice commandent de telles négociations.
André Jacob et Pierre Jasmin
Artistes pour la paix
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